Caractérisation Physico-chimique des Aérosols PM2.5 dans les Etablissements Educatifs de la Ville de Tiaret. Source de Pollution et Conséquences Sanitaires.

Abstract

23 écoles primaires situées dans la ville de Tiaret ont été choisies comme sites de prélèvement, afin d’étudier les paramètres aérodynamiques et physico-chimiques des particules fines PM2.5. La collecte des PM2.5 à été effectué au matin, à midi et à l’après midi, en présence et en absence des élèves, à l’aide d’un impacteur Dekati à deux étages. Les résultats trouvés, en matière des concentrations massiques (en ug/m3) ont montré un gradient de concentrations des PM2.5 par typologie de sites. Des concentrations moyennement faibles ont été enregistrés dans les zones proches aux forêts, par contre, les fortes concentrations ont été observés dans les sites urbains exposés au trafic routier, soient respectivement 23.32±2.77 ug/m3, 33.57±3.27 ug/m3 en hiver. C’est en été que nous avons observé les valeurs faibles, soient 25.33±2.85 ug/m3 dans les sites urbains exposés au trafic routier, et 23.78± 1.92ug/m3 dans les zones proches aux forêts. La relation concentrations massiques/facteurs météorologique (Température, humidité et vitesse du vent) a été également étudié. Nous constatons également que les fortes concentrations des PM 2.5 ont été observées aux voisinages des grands axes de circulation routière. La teneur en métaux lourds dans les particules PM2.5 a été déterminée par ICP-MS. Les concentrations maximales de Si, Pb, Zn, Cu, Al et le Ni, sont observées dans les zones à forte circulation en hiver dans le sud-est de la ville, qui sont respectivement de 21.53±7.87ng/m3, 63.26±32.25 ng/m3× 10-4, 54.32 ± 468 ng/m3× 10-3 , 3.61 ±0.21 ng/m3×10-2 , 24.87 ± 9.98 ng/m3 et 3.48 ± 1.11 ng/m3×10-5. Dont leurs sources principales sont la circulation automobile. Les mouvements physiques des élèves ont un effet non négligeable sur la dispersion des particules dans l’école. Les HAP ont été déterminés par GC-MS. Nous percevons, également, une forte concentration des HAP dans les sites urbains influencés par le trafic, avec une moyenne de 2.97±2.85 (ug/g.10-2), 2.67±3.29 (ug/g.10-2) et 3.34±2.41(ug/g.10-2) en Acénaphtylène, Pyrène et benzo (a) pyrène respectivement. Les sites de proximité automobile sont instrumentés en période chaude et permettent d’obtenir la signature de la source véhiculaire. Sur les sites proches aux forêts, les réactions d’oxydation pouvant se dérouler pendant le transport atmosphérique, sont considérées comme négligeables. Les prélèvements de l’hiver s’affranchissant de la contribution de la source majoritaire des HAP, permettent de caractériser plus précisément les émissions véhiculaires provenant du trafic. Ce modeste travail, à pour objectif de répondre à un besoin de connaissance spatialisée du problème de la pollution particulaire en milieu urbain dans la ville de Tiaret.