Effet protecteur du thé vert (Camellia sinensis) vis-à-vis des troubles métaboliques associés à l’obésité nutritionnellement induite chez le rat Wistar

Abstract

L’obésité, élément clé du syndrome métabolique, est actuellement considérée comme la première maladie non infectieuse de l’histoire de par sa prévalence et les pathologies chroniques qu’elle engendre. Elle est l’objet de toutes les attentions de la part de la communauté scientifique qui évoque depuis quelques années que les molécules bioactives, pourraient constituer une stratégie nutritionnelle rationnelle et orientée dans la prévention de l’obésité et ses désordres métaboliques. Parmi ces molécules, les polyphénols de thé vert occupent une place d’excellence et un choix à prendre en considération dans cette approche. L’objectif de cette présente étude est d’évaluer l’effet préventif du thé vert «Camellia sinensis », incorporé au régime alimentaire des rats, vis-à-vis de l’émergence de l’obésité et ses complications nutritionnellement induite. Les résultats obtenus révèlent que le régime hyper-gras, conçu au cours de cette étude, induit après 16 semaines de traitement chez les rats RHG une augmentation hautement significative du poids corporel (19,21%) et du poids de tissus adipeux (159%), il induit également une augmentation significative des taux plasmatiques de la glycémie (53,11%), des TG (27,50%) et des LPS (100%). Ce régime affecte le statut antioxydant, il induit une diminution significative du pouvoir réducteur plasmatique (47,82%) et hépatique (37,83%). Il favorise l’accumulation lipidique au niveau hépatique en engendrant ainsi une stéatose. L’ensemble de ces déséquilibres métaboliques semble être restauré par la supplémentation en thé vert ce qui confirme l’effet préventif et bénéfique du thé vis-à-vis de l’obésité et ses troubles biochimiques. En effet le groupe de rats sous régime hyper-gras/thé présente une réduction significative de leur poids corporel (16 ,24%) et de la masse du tissu adipeux (48,56%). Le thé restaure de manière significative les taux de la glycémie (34 ,68%) des triglycérides (11,11%) et des LPS plasmatiques (34%). Il exerce un effet antioxydant en augmentant le pouvoir réducteur plasmatique (84,82%) et hépatique (39,42%), et inhibe la formation des vacuoles lipidiques, elle-même en corrélation avec la diminution des taux des TG hépatique et du tissu adipeux. L’ensemble de nos résultats indiquent que le thé vert de par ses activités biologiques a un effet bénéfique et préventif contre l’obésité nutritionnellement induite et peut moduler les désordres métaboliques qui lui sont associés, ceci laisse suggérer une forte possibilité d’exploiter cette matrice végétale et/ou ses composés phénoliques dans la prévention nutritionnelle de l’obésité et ses complications.