ETUDE COMPARATIVE DE TROIS PROTOCOLES DE SYNCHRONISATION DES CHALEURS CHEZ LA VACHE LAITIERE AU NIVEAU DE LA REGION DE SETIF.

Abstract

Notre étude avait pour objectif de tester l’intérêt et l’efficacité de trois protocoles de synchronisation des chaleurs dans des élevages laitiers Algériens, situés dans la région de Sétif (34° 76” et 36° 26”de latitude Nord et entre 5°04” et 6° 26” de longitude Est). Cent quarante (140) vaches laitières composées de primipares et pluripares ont ainsi été sélectionnées dont chaque vache recevant un des protocoles de synchronisation des chaleurs durant une période d’une année depuis la période du post partum jusqu’à la nouvelle mise bas. Dans le lot 1(n=35), les vaches ont reçu le protocole GPG « Ovsynch », composé d’une injection de GnRH (J0), suivie d’une injection de PgF2α (J7) puis d’une injection de GnRH (J9). Les vaches ont été inséminées de façon systématique à J10, suivie d’une deuxième insémination sur chaleurs observées entre J10 et J17. Dans le lot 2 (n=35), les vaches ont reçu le protocole GP « Selectsynch », composé d’une injection de GnRH ( J0) et d’une injection de PGF2α ( J7), suivie d’une insémination sur chaleurs observées. Dans le lot 3 (n=35), les vaches ont reçu u n traitement à base d’une spirale intra vaginale associée au protocole « Ovsynch ». Les vaches ont été inséminées de façon systématique à J10. Un lot témoins (n=35) avec des vaches inséminées sur chaleurs observées sans aucun traitement de synchronisation. L’étude porte en premier lieu sur l a comparaison des taux d’observation des chaleurs et de réussite des protocoles de synchronisation des chaleurs et en deuxième lieu sur l’effet de quelques facteurs sur les performances reproductives de ces vaches. De meilleurs taux de synchronisation des chaleurs ont été enregistrés (80%: PRID, 60% : GPG et 54.28% : GP ; p<0,001 et p<0,003). Aucune différence significative n’a été mise en évidence entre les taux de réussite des protocoles et les taux de gestation des vaches inséminées, réalisée par palpation transrectale (31.42% : GPG contre 28.57% : GP), contre un taux acceptable (57.14%) pour le lot à base de progestagènes et de GPG avec différence significative (p<0,01 et p<0,008). De faibles taux de mortalité embryonnaire ont été relevés (variant de 02.85% à 08.7%) selon les protocoles avec une différence non significative. Les faibles taux de fertilité et de fécondité relevés dans cette étude montrent le manque de conditions favorables à la réussite de ces protocoles dans nos élevages bovins par rapport aux études menées aux états unis et au canada.