ETUDE DES STRONGYLOSES RESPIRATOIRES OVINES AU NIVEAU DE L’ABATTOIR DE TIARET.

Abstract

Les nématodes pulmonaires sont connus être fréquents et à l’origine de pertes économiques notables chez les éleveurs des ruminants. Cette étude qui s’est déroulée au niveau de l’abattoir municipal et le laboratoire de parasitologie de l’institut des sciences vétérinaires de Tiaret sur une période de six mois s’étendant de Novembre 2016 à Avril 2017 avait pour objectifs : l’évaluation de la fréquence des strongyloses respiratoires et la détermination des espèces parasitaires circulantes dans la région chez les ovins et la réalisation des coupes histologiques des lésions des strongyloses respiratoires. Des visites régulières à l’abattoir, ont permis d’examiner un effectif de 921 ovins incluant des animaux des deux sexes et appartenant à des tranches d’âges différentes dans le but de rechercher des lésions de la strongylose respiratoire. La fréquence globale de la pathologie chez les ovins a été de 26 % (240/921). Les espèces identifiées étaient Muellerius capillaris (43 %), Neostrongylus linearis (8%), Cystocaulus ocreatus (4 %), Dictyocaulus filaria (3 %), Protostrongylus rufescens (1 %) et les infestations mixtes (42 %). Les fréquences chez les femelles et les mâles étaient de 38 % et 14 %, respectivement avec une différence significative (p= 0.000). De même, la fréquence était de 9 % chez les ovins âgés de moins de 12 mois, 22 % chez les sujets ayant un âge supérieur à 1 an et inférieur à 3 ans, et 52 % chez les ovins âgés de plus de 3 ans. La différence est significative entre les différentes catégories d’âge (p= 0.000.). L’examen histologique des lésions de la strongylose respiratoire a permis de mettre en évidence des lésions inflammatoires de type pneumonie et bronchopneumonie avec une prédominance des mononucléaires, des lésions de nécrose de l’épithélium bronchique et du parenchyme pulmonaire ainsi que l’hyperplasie de l’épithélium bronchiolaire. Différents stades de développement du parasite ont été observés.