Etude de la dynamique des populations et du complexe parasitaire de Phyllocnistis citrella Stainton, 1856 (Lepidoptera-Gracillariidae) sur deux variétés de Citrus dans la région de Relizane.

Abstract

Trois ans après le lâcher de l’auxiliaire exotique Semielacher petiolatus contre la mineuse des feuilles d’agrumes, ce ravageur sévit encore dans les vergers agrumicoles de Relizane. Une étude sur la dynamique des populations de P. citrella. a été entreprise pendant une année sur deux variétés de Citrus (le citronnier et l’oranger ) au niveau de la ferme privée EL Nakhla. Les échantillonnages ont été effectués par décade en adoptant la méthode du dénombrement périodique aléatoire des populations. Au laboratoire nous avons noté par face foliaire et par orientation des rameaux les individus vivants, morts, et parasités des différents stades de Phyllocnistis citrella. Les dégâts les plus importants de ce ravageur se font ressentir sur les deux variétés en période estivoautomnale. Lors de la saison estivale nous avons noté 45,10% et 38,56% d’individus respectivement sur oranger et citronnier. En automne, nous avons dénombré 32,15% d’individus sur oranger et 40,78% sur citronnier. P. citrella émet ses œufs sur les deux faces foliaires et l’infestation est accentuée au centre de l’arbre où nous avons noté 38,44% et 32,90% d’individus respectivement sur oranger et citronnier. Le sex- ratio avoisine 0,11 sur oranger et 0,32 sur citronnier. Le taux de mortalité enregistré en été était de 62,13% sur citronnier et de 39,75% sur oranger. En automne, le taux de mortalité était de 21,83% et de 33,30% respectivement sur citronnier et oranger. L’inventaire des parasites a révélé la présence de deux espèces autochtones (Pnigalio mediterraneus et Cirrospillus pictus) et une espèce exotique (Semielacher petiolatus). Elles sont actives sur les stades âgés de la mineuse notamment le troisième stade larvaire. Le taux de parasitisme par rapport à la population hôte potentielle est de l’ordre de 8,86% sur oranger et de 8,24% sur citronnier. Les parasites recensés ne sont pas à eux seuls suffisants pour provoquer la diminution de la population de la mineuse À cet effet de nouvelles opérations de lâcher de parasites doivent être envisagées avec la supervision d’expert en lutte biologique.