Solidification et stabilisation des polluants organiques par des argiles modifiées.

Abstract

L’objectif de ce travail est de traiter un problème d’environnement concernant le stockage à long terme de quelques polluants organiques classés prioritaires par EPA (US Environmental Protection Agency) et EEA (The European Environment Agency) . Le principe consiste à modifier une bentonite algérienne (Bentonite de Maghnia) et la montmorillonite commerciale KSF par l’insertion d’agents chimiques tels que les tensioactifs cationiques, l’hexadecyltrimethylammonium en particulier. Ceci afin d’espacer le plus possible les feuillets du minéral argileux en lui donnant un caractère hydrophobe et organophile. Après piégeage des polluants, leur stabilisation est nécessaire, pour éviter leur retour dans le milieu environnant. Ce but est réalisé par l’encapsulation du matériau polluée par un organosilane (diethoxydimethylsilane) afin d’augmenter son caractère hydrophobe. Ce procédé simple et peu coûteux pourra être utilisé avec profit dans le stockage à long terme des différents déchets toxiques. La modification de la surface de l’argile par un organosilane consiste à enrober cette surface de sorte à rendre l’adsorption des molécules irréversible et de les piéger d’une façon définitive. Les résultats ont été confirmés par les concentrations des polluants libérés par ces minéraux quand ils sont mis en suspension dans l’eau. L’analyse par spectroscopie IR nous a permis de confirmer réellement la pénétration des contaminants phénoliques dans la matrice argileuse solide.Nous constatons également l’apparition de nouvelles bandes d’absorption relatives, confirmant la réalité de l’insertion des molécules de tensioactifs dans l’argile. Elles sont attribuées aux vibrations de valence et de déformation des différents groupements de cette molécule. D’autres observations ont été remarquées et qui sont dues à plusieurs phénomènes (hydratation, protonation, formation des complexes) L’apparition de nouvelles bandes d’absorption par rapport aux spectres d’argile naturelle indique qu’il y a des changements du réseau cristallin