Effets biologiques des extraits des plantes Salvia officinalis L., Aristolochia longa L., et Lupinus albus L.

Abstract

Ce travail visait l’étude phytochimique et l’activité biologique des extraits méthanoliques, éthanoliques et aqueux de Salvia officinalis L., Aristolochia longa L. et Lupinus albus L. Les analyses physicochimiques des trois plantes révèlent la forte acidité d’A. longa avec un pH de 2,99± 0,15, un taux de sucres réducteurs et de protéines (12,19±1,58 et 1,91± 0,02%) et S. officinalis en eau, cendres et en lipides de (76 ± 2% ; 3,16 ± 0,15 et 8%) respectivement. Le rendement (%) de l’extrait éthanolique était important : 38± 4 ; 50,66±3,7 et 43,66± 3,78% pour S. officinalis, A. longa et L. albus respectivement. Le criblage phytochimique révèle la richesse des extraits éthanoliques des trois plantes en différents composés bioactifs ; tanins, flavonoides, glycosides cardiaques et alcaloïdes. Les polyphénols d’extrait éthanolique de S. officinalis, A. longa et L. albus était de (74,54± 0,65; 38,25± 0,33 et 59,66 ± 0,56 mg EAG/g) et pour les flavonoides (37,53± 1,06 ; 27,86± 0,19 et 10,74± 0,22 mg EQ/g) respectivement. Concernant l’activité antioxydante appréciée par la méthode de DPPH, montre la capacité d’extrait éthanolique de S. officinalis et L. albus à piéger les radicaux libres, donnent des IC 50 de 0,106± 0,001; 0,86± 0,01 mg/ml respectivement et de 0,44± 0,005 mg/ml pour l’extrait méthanolique d’A. longa. En outre, l’activité antibactérienne montre la forte capacité d’extrait méthanolique de S. officinalis d’inhiber B. subtilis, M. luteus, E. coli et S. aureus (27,06 ± 1,49 ; 15,43± 2,23 ; 11,6± 0,52 et 11,5 ± 2,17 mm) diamètre d’inhibition respectivement. L’activité de leur extrait éthanolique était de 26,62 ± 2,97 mm sur B. subtilus, 16,51±2,36 mm contre M. luteus, 13,62 ±0,55 mm sur S. aureus, P. aeruginosa (12,30±1,59 mm). Les résultats d’étude in vivo sur l’extrait éthanolique de S. officinalis montrent qu’il ne provoque aucun effet toxique à une dose de 2000 mg /kg de poids corporel. Au-delà, la dose de 300 mg/kg de poids corporel joue un rôle très important dans la réduction de la glycémie chez les rats diabétiques.