Séroprévalence de la leptospirose et identification moléculaire des isolats circulants dans quelques élevages algériens

Abstract

La leptospirose est une anthropozoonose cosmopolite due à une bactérie du genre Leptospira, comprenant 250 sérovars pathogènes, regroupés en 25 sérogroupes. L’OMS estime que l’incidence des cas humains est de un millions de cas par an et la maladie serait émergeante dans les pays en développement et en Afrique. La leptospirose a été décrite en Algérie dès les années cinquante, néanmoins on dispose aujourd’hui de peu de données épidémiologiques. Chez l’animal, le tableau clinique varie selon l’adaptation hôte-sérovar. En élevage laitier elle engendre des pertes économiques liées à des troubles de reproduction. Les études de caractérisation des leptospires circulant chez différentes espèces animales permettent de déterminer la circulation des sérogroupes entre animaux et de comprendre la dynamique de transmission. Le test de micro-agglutination (MAT) reste la référence pour identifier les sérogroupes circulants alors que les techniques de biologie moléculaire permettent de vérifier l’excrétion urinaire des animaux. Une première étude de 100 animaux répartis sur quatre fermes mixtes d’Alger: bovin (n= 46), moutons (n= 24) ; rats bruns (n= 20), chiens (n= 10), par MAT a révélé une circulation de la maladie chez ces espèces animales. Toutes les fermes ont présenté au moins une vache séropositive, avec séroprévalence animale au sein des fermes variant de 21.42% à 50 % avec prédominance des sérogroupe Sejroe (8/46) et Ballum (4/46) chez le bovin. Une vache était MAT positive contre L. canicola, cela suggère que les chiens non vaccinés ou errants, peuvent jouer un rôle dans la transmission de la leptospirose au bétail. L’étude par amplification du gène ARNr 16S a révélé que les 14 vaches MAT positifs présentant des troubles de reproduction ne seraient pas excrétrices urinaire.