étude de la saisonnalité de la reproduction des ovins dans la région de Béchar

Abstract

Le caractère saisonnier du cycle reproductif est largement rapporté chez l’espèce ovine comme d'autres animaux domestiques avec un degré de saisonnalité variable, parfois nul, selon l’animal, la localisation géographique et les conditions d’élevage. Le présent travail a eu pour objectif de déterminer les variations saisonnières de l’activité sexuelle chez les ovins pris dans un milieu saharien du Sud-ouest algérien, cas de la wilaya de Béchar. Un suivi mensuel des agnelages a été mené sur un effectif de 1430 brebis reparties dans des zones différentes de la région d’étude. Le résultat montre que la répartition des agnelages se fait tout au long de l’année, avec un maximum en automne et un minimum en été. Ceci explique effectivement la capacité des brebis à agneler durant toutes les périodes, sans anœstrus saisonnier. L'analyse des dosages hormonaux plasmatiques de progestérone, œstradiol, FSH et LH chez les brebis a montré une baisse des teneurs moyennes en progestérone pendant l’hiver et le printemps, et en LH durant l’été. Cependant, les concentrations d’œstradiol et de FSH ne présentent aucune différence significative entre les saisons. Dans tous les cas, les résultats obtenus ont révélé que l’activité hormonale persiste au cours des quatre saisons. Chez les béliers, les résultats des dosages hormonaux de FSH, LH et testostérone ont démontré que les profils de ces hormones présentaient de légères variations entre certains mois et certaines saisons, mais sans différences significatives. Ces résultats mettent en évidence l’absence de la saison de non-reproduction tout au long de l’année, avec quelques variations sur les profils hormonaux qui ne sont pas assez importantes. À l'issue de cette étude, nous pouvons constater que les ovins élevés dans la région de Béchar sont capables de se reproduire tout au long de l’année sans apparition d’une période marqué de repos sexuel avec parfois une légère variabilité de l’activité sexuelle qui provient vraisemblablement du mode d’élevage, plutôt que de l'effet de la photopériode.