Essai d’analyse de la prise en charge financière par l’Etat Algérien de certaines maladies chroniques et évaluation de ses résultats (Cas de l’hépatite C)

Abstract

L’hépatite virale C constitue un problème de santé publique, Selon l’OMS (2003), 170 millions de personnes sont infectés par le VHC, ces personnes sont exposées au risque de passage de l’infection à VHC à la chronicité avec les risques survenue de complications telles que la cirrhose et le carcinome hépatocellulaire. Notre travail consiste en une analyse rétrospective de 255 cas porteurs du VHC chroniques, colligés au service de la gastroentérologie et la pharmacie centrale de l’établissement public hospitalier de Tissemsilt durant une période de 6 ans allant du 2010 à 2016 dont le but de tracer les profils épidémiologiques du VHC chronique et évaluer l’impact financier de la prise en charge par l’état Algérien pour cette maladie. Nos résultats concernent 255 patients, 121 femmes et 134 hommes avec un âge moyen de 39.42 ans. L’hépatite C chronique a été découverte suite à un bilan prénuptial (35%) ou lors d’un bilan préopératoire (28%). Les génotypes 2 et 1 étaient présents avec un pourcentage de 42.36%, 57.64% respectivement. Le taux de mortalité représente 30.98% et la guérison est constatée chez 65.09% de l’ensemble de population. Par ailleurs, 3.93% sont en cours de traitement. La prise en charge de ces malades montre que le traitement de l’hépatite C chronique a un coût important et non négligeable aussi bien pour l’Etat que pour le patient. Le traitement classique est un traitement qui dure longtemps et ne donne que 50% d’efficacité, il est plus coûteux que le traitement actuel qui est efficace à 97% pendant une durée de trois mois seulement.