pratique de diagnostic et de traitement des endométrites bovines chez les vétérinaires

Abstract

L’endométrite est une affection fréquente avec un impact majeur sur la fécondité de la vache à l’échelle individuelle et sur les performances du troupeau à l’échelle collective, d’où la nécessité d’une prise en charge urgente. Outre les bactéries, une des causes majeures vient de la vache elle-même : les vaches laitières subissent des perturbations métaboliques et immunitaires importantes pendant la période dite « de transition ». Au cours des trois dernières semaines avant le vêlage et des trois semaines qui suivent le vêlage, ces vaches sont soumises à divers stress : social et le déficit énergétique postpartum entrainent des agressions qui concourent à perturber la régulation de l’inflammation. Sur le terrain, les endométrites sont principalement diagnostiquées avec l’évolution des secrétions vaginales, de même que les options de traitement se diversifient de plus en plus selon les pratiques des intervenants, et notamment le développement des médecines complémentaires comme la phytothérapie (soin à base de plantes) et l’aromathérapie (soin à base d’huiles essentielles) ; nonobstant l’usage irraisonné des antibiotiques. L’objectif de ce travail était donc de faire l’état des lieux des pratiques de traitement vis-à-vis de cette affection, et qui a concerné une enquête auprès de 18 cabinets vétérinaires installés dans différentes régions de l’ouest de l’Algérie et qui a révélé que dans 72% des cas, utilisation systématiquement des antibiotiques ; 44% utilisation d’une hormonothérapie (hormones de tout genre) ; et 13% utilisent le lavage utérin et/ou une médecine complémentaire