Evaluation de l’état nutritionnel potassique des cultures annuelles : Cas du blé sous climat Méditerranéen

Abstract

Il est bien connu qu'une fertilisation minérale équilibrée et optimale (azote, phosphore et potassium) peut augmenter le rendement et améliorer la qualité du blé. Cependant, il existe peu de connaissances scientifiques sur l'effet spécifique de la fertilisation potassique (K) sur les caractéristiques morphologiques et qualitatives du blé dur pluvial en conditions méditerranéennes, en particulier dans le contexte de l'agriculture algérienne. Par conséquent, l'objectif principal de cette étude est de fournir des informations cruciales sur ce type important de nutrition minérale du blé dur pour les agriculteurs et les chercheurs travaillant dans des domaines similaires. L'étude de terrain a été menée dans la région de la Mitidja, dans le nord de l'Algérie, au cours des saisons de croissance 2020-2021 et 2021-2022. L'effet de la fertilisation en K a été évalué dans le cadre de cinq taux contrastés de K : 0 kg k2O ha-1, 100 kg k2O ha-1, 200 kg k2O ha-1, 300 kg k2O ha-1 et 400 kg k2O ha-1, qui ont été appliqués sur l'un des cultivars du blé dur les plus couramment cultivés (Simeto). Les résultats ont montré que l'augmentation des niveaux de potassium avait un impact positif et significatif uniquement sur le rendement en grains, la longueur des épis, le col des épis et la matière sèche. Ainsi, le rendement en grains le plus élevé du blé dur (2,58 t ha-1) a été démontré avec une faible application de K (100 kg k2O ha-1). Ce taux conduit à une augmentation du rendement en grains de plus de 0,6 t ha-1 par rapport au témoin non fertilisé. En outre, le poids de mille grains du blé dur a été significativement augmenté de 4,11 g et de 1,96 g, respectivement, sous une fertilisation K faible et modérée (100 et 200 kg k2O ha-1) par rapport au témoin. En terme de qualité du rendement en grains, l'application d'une faible quantité de K a permis d'augmenter la teneur en protéines de 1,21 % par rapport à celle mesurée dans le cadre du traitement de contrôle. Les principaux résultats confirment que les indicateurs de croissance et du rendement du blé dur ont été globalement optimisés par l'application d'une faible quantité de K. Sur la base du rendement en grains et des caractéristiques agronomiques évaluées, cette recherche a révélée qu'un taux d'application de K de 100 kg k2O ha-1 est recommandé comme la dose la plus efficace pour maximiser le rendement et la qualité du blé dur dans les conditions subhumides algériennes.