Contribution à l’Etude Technico- Economique du Processus de Privatisation des Moulins en Algérie.

Abstract

Le secteur des industries céréalières est un secteur économique public stratégique. Il constitue le maillon fort de la filière céréalière en Algérie. Son importance vitale réside dans sa capacité à satisfaire les besoins de la population en dérivées céréalières de base ; la semoule et la farine, deux produits alimentaires indispensables dans l’alimentation quotidienne des citoyens. Aussi c’est un secteur moteur pour la croissance et le développement de cette filière et du secteur agricole tout entier. Sa contribution dans l’économie nationale et dans la stabilité sociale du pays est incontestée. Ce secteur, longuement orchestré par l’Etat, a été sujet de plusieurs réformes qui visaient sa modernité et sa performance économique. Les conclusions avancées par les chercheurs du domaine, affirment que ce secteur, malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics, notamment en matière d’investissement, de subvention et de mesures protectionnistes, demeure un secteur peu performant et incapable d’assumer son rôle de garant de la réussite de la politique alimentaire adoptée par l’Etat. Cela dit, la gestion publique de ce secteur semble passer à côté des objectifs alimentaires tracés par l’Etat qui décide, avec la libéralisation de son économie, de lever sa main sur ce secteur et d’ouvrir son capital aux opérateurs économiques privés. Ainsi se lance, dès le début des années 2000, le processus de privatisation de ce secteur ciblant, dans un premier temps, les unités de transformation les moins performantes. Un processus qui représente une alternative économique de choix qui va permettre un développement économique harmonieux de ce secteur menacé par l’expansion rapide de la concurrence du secteur privée. Une logique libérale de gestion qui va substituer une logique publique dépassée. Cela dit, notre étude se veut une recherche qui va mettre la lumière sur le déroulement de ce processus de privatisation, ses mécanismes, ses objectifs, ses contraintes et ses limites