Etude clinique et thérapeutique des infections utérines chroniques chez la vache laitière.

Abstract

Les affections utérines chez la vache laitière en période de postpartum constituent un vrai handicap tant sur le plan sanitaire que sur le plan économique. Elles résultent d’un déséquilibre entre la contamination bactérienne de la lumière utérine après la parturition et les défenses immunitaires de l’animal, favorisées tout de même par les facteurs de risque. Les définitions précises et claires proposées par Sheldon et al.,(2006), ont permet de classer ces atteintes de l’utérus, a savoir métrite, endométrite clinique et subclinique, mais également pour les métrisées sur le terrain par un diagnostic et un traitement adéquats. Dans cette étude, une enquête a été menée dans les wilayas de Tiaret, Médéa, et Tessemssilet, afin de décrire les méthodes de diagnostic et de traitement des endométrites chez la vache. Les résultats montrent que l’endométrite sévit de façon modérée selon 36% des praticiens et rencontrée plusieurs fois pour 32% des vétérinaires. 67% des vétérinaires inspectent systématiquement la région périnéale, 63% effectuent une palpation transrectale et 53% recueillent le mucus vaginal manuellement. Concernant le traitement, 93% utilisent l’antibiothérapie par voie générale alors que 49% préfèrent la voie locale, le traitement hormonal par la prostaglandine F2a intéresse 63% des praticiens, aucun des praticiens n’utilise un traitement homéopathique. Dans notre travail, nous avons intéressé aux endométrites cliniques, en premier temps rapporter la fréquence dans notre échantillon constitue de 236 vaches laitières, qui est de 48.31%. Dans un deuxième temps, établir un lien entre les facteurs de risque et l’installation des endométrites. Nos résultats indiquent que la rétention placentaire, la dystocie, le coma vitulaire, la saison, la taille de portée, la métrite aigue, et le score body influence significativement l’apparition des endométrites. Dans un troisième temps, nous avons étudié le traitement de cette affection à l’aide de différents protocoles thérapeutiques. Après l’analyse des donnés , il s’est avéré que l’injection de d-cloprosténol(analogue de PGF2a) a un effet significatif sur le raccourcissement des intervalles vêlage- première saillie/IA1, intervalle vêlage- saillie-IA fécondante, et sur le nombre des services. De même l’utilisation d’un antibiotique par voie intra-utérine a eu en générale un effet positif sur les mêmes paramètres suscités. Il en découle aussi des résultats obtenus dans cette étude que l’utilisation d’un traitement homéopathique à base d’Echinopsspinosus (Teskra), n’améliore pas les paramètres de fertilité et de fécondité des animaux et qui malheureusement n’ouvre pas une aire nouvelle dans la thérapie des endométrites clinique.