Etude structurelle et nutritionnelle de la communauté végétale steppique dans la région de KSAR CHELLALA ( Cas de quelques zones de parcours).

Abstract

Le présent travail a pour but de diagnostiquer la situation actuelle de certaines zones de parcours dans la région de Ksar chellala à travers l'étude de la flore pastorale de 6 stations, d'une part et d'établir le lien entre l'aspect structurel et le critère nutritionnel de la communauté végétale présente, d'autre part. Pour atteindre cet objectif, une double démarche est utilisée dans ce travail. - Etude de la structure de la végétation (composition botanique et couverture aérienne) réalisée selon la méthode de la roue à pointes dans son aspect dynamique et ponctuel. - Etude de la valeur nutritive basée sur la détermination de la composition chimique (MAT, CB, MO...) selon les méthodes de l'analyse fourragère, la mesure de la digestibilité selon la méthode in vitro et de la valeur énergétique. Les données des inventaires floristiques montrent que la communauté végétale présente sur parcours est très peu diversifiée. Elle ne compte que 15 espèces au maximum, dans les zones de parcours mis en défens et 8 espèces pour les stations de parcours pâturées. Dans toutes les stations étudiées, la flore pastorale est dominée par les vivaces avec une forte proportion d'espèces à intérêt fourrager moindre (Peganum harmala et Noaea mucronata). Le recouvrement est faible. Il est compris entre 6,40 et 15,95 p.100 selon les stations dans le cas des parcours pâturés. La mise en défens des parcours améliore le taux de recouvrement global (30,6 p.100 dans le cas du pastoretum). L'étude de la valeur nutritive a permis d'identifier Iris sisyrinchium, Artemisia herba alba et Poa bulbosa, comme espèces les plus intéressantes sur le plan nutritionnel. Elles capitalisent à la fois des teneurs élevées en matières azotées (entre 10,54 et 14,34 p.100 MS) et un contenu pariétal relativement fermentescible, la digestibilité de la cellulose brute varie entre: 37,90 et 58,84 p.100. De plus, ces trois espèces déterminent un apport énergétique compris entre 0,43 et 0,56 UFL / Kg MS et sont notés entre 5 et 7 selon l’indice spécifique de qualité, ce qui explique certainement leur régression dans les zones de parcours pâturés par rapport aux zones mises en défens.