Contribution à l’étude de la pollution hydrique de l’Oued Mina à travers la méthode du bilan d’oxygène (application du modèle de Streeter et Phelps)

Abstract

Le régime hydraulique de l’Oued Mina est caractérisé par deux comportements extrêmes : - période d’étiage (mai à septembre) durant laquelle la matières organique polluante se concentre dans l’oued et forme une masse de sédiments de boues polluants (faible débit). - période de forte pluviométrie (octobre à mars), la matière polluante et les sédiments de boues formés durant la période d’étiage sont évacués par un phénomène de vidange (fort débit). Le débit du cours d’eau joue un rôle important dans le processus d’autoépuration car le mouvement tumultueux des eaux favorise la fixation de l’oxygène dans les différentes couches des eaux, d’où une réoxygénation significative des eaux de l’oued. Les conditions morphodynamiques variables (section, pente) font que l’Oued Mina est caractérisé par un profil de vitesse de l’eau ralenti de Tousnina à l’entrée du barrage Bakhada compris entre 1,05 m/s à l’amont et 0,4 m/s à l’aval. L’étude des analyses physico-chimiques et bactériologiques des eaux, effectuées sur le trajet de l’Oued Mina montre que la qualité des eaux se détériore au fur et à mesure qu’on se rapproche du barrage Bakhada atteignant un pic de pollution important à proximité de Tagdmet. Les valeurs de la D.C.O et la D.BO5 caractérisant les eaux de l’Oued Mina en période des basses eaux sont de bonne qualité sur le trajet Tousnina-Medroussa. Cependant la qualité tend à se détériorer au fur à mesure qu’on se rapproche du barrage Bakhada. Les analyses des eaux de l’Oued Mina ont montré que la matière organique contenue dans les eaux présente un caractère passablement biodégradable. Dans le but de déterminer le degré et l’évolution de la pollution des eaux de l’Oued Mina, l’auteur a conçu un modèle mathématique basé sur le bilan de l’oxygène dissous (modèle de Streeter et Phelps). La forte teneur des nitrates (35,5 mg/l) à proximité Tagdmet se justifie par la présence de nitrates dans les sols et de l’apport des produits azotés provenant de divers engrais et de déversement des eaux usées communales