Les dattes Phoenix dactylifera L. : activité antibactérienne

Abstract

Introduction et objectifs Les dattes, un fruit miraculeux cité dans le Coran constitue un aliment de base des populations des zones désertiques vu ses valeurs nutritionnelles et biologiques élevées d’où la nécessité de son exploitation dans différents domaines. Dans cette optique, la présente étude cible une évaluation qualitative et quantitative de différents composants de la datte en vue de sa valorisation particulièrement comme alternative naturelle à l’antibiothérapie. Matériels et Méthodes Une caractérisation morphométrique (poids et taille) et physicochimique (pH, acidité titrable, humidité, cendres) de douze (12) variétés de dattes algériennes a été réalisée. Par la suite, différents composants (pulpe, noyaux et mixture) de trois variétés choisies ; Tamesrit, Deglet Nour et H’mira ont servi au calcul de la teneur en polyphénols totaux et l’évaluation de l'effet antibactérien de leurs extraits méthanoliques vis à-vis S. aureus et E. coli par la technique de la microdilution où les CMIs et les CMBs ont été déterminées. Résultats et discussion Les analyses morphométriques et physicochimiques ont montré des différences hautement significatives (P<0.001) entre les variétés quel que soit le paramètre étudié où la majorité des cultivars ont présenté un bon caractère. Pour les trois variétés, le taux des polyphénols totaux varie très significativement (P<0.001) et est plus important dans les extraits méthanoliques (24.25 à 156.84 mg EAG/100g d’extrait) que les extraits aqueux (20.24 à 113.69 mg EAG/100g d’extrait). Un effet antibactérien plus important a été noté dans les noyaux des extraits méthanoliques avec des CMIs et des CMBs allant de <0.61 à 1.17mg. Cet effet était particulièrement intéressant chez les variétés H’mira et Tamesrit pour inhiber la croissance des deux souches. Conclusion Les dattes possèdent des propriétés antibactériennes intéressantes qui méritent d’être exploitées.