Évolution et dynamique de la matière organique du sol sous conditions semi-arides « région de Tiaret »

Abstract

La matière organique du sol est un indicateur rentable et informatif de la fertilité. Le but de ce travail expérimental est d'évaluer les effets des amendements organiques tels que les fumiers sur les propriétés physiques, chimiques et biologiques du sol en climat semi-aride. Une expérience sur terrain a été menée en utilisant deux essais expérimentaux, le premier consiste en une étude comparative permettant de connaitre l'évolution de trois types de fumiers: volailles, chevaux et bovins, ainsi que leurs influences sur : les propriétés physiques du sol ( densité apparente, porosité, stabilité structurale, rétention en eau et perméabilité) ; le pouvoir minéralisateur de l’azote (azote ammoniacal et azote nitrique) et le stockage de carbone organique du sol (éléments grossiers et le carbone organique) selon les variations saisonnières. Le second essai expérimental porte particulièrement sur le suivi de l’évolution du niveau de la population microbienne d’un sol cultivé à savoir : actinomycètes, bactéries aérobies, azotobacters et champignons, selon les différents stades végétatifs du blé sous un apport de fumier de chevaux. Tous les fumiers ont été appliqués à des doses de 20% et 40%. Au terme de cette étude, il s’est avéré que sous l’effet des amendements réalisés, les caractéristiques du sol s’annoncent améliorées. Pour le premier essai, les résultats analytiques ont indiqué que tous les traitements ont enregistré une amélioration significative des propriétés du sol par rapport au sol témoin. L'effet le plus hautement significatif (P <0,001) a été observé avec le traitement du fumier de volaille à 40% de dose, nous avons également montré que la dose 20% de fumier qui semble la plus efficace, a engendré une bonne prolifération microbienne ; coïncidant au stade tallage de la culture de blé qui traduit une bonne activité physiologique dans le second essai. D’où il est recommandé d’apporter du fumier de volailles bien décomposé à 40% de dose (fractionné durant l’année, soit 20% en automne + 20% en printemps) afin d’éviter la sur-minéralisation de la matière organique du sol, d’améliorer son état physico-chimique et de préserver son équilibre biologique.