Etude comparative de l’efficacité de différentes méthodes de synchronisation des chaleurs et les facteurs d’influence chez la vache laitière au niveau de la région de Sétif

Abstract

La diminution significative de la fertilité bovine et les exigences croissantes des éleveurs ont rendu indispensable un contrôle régulier de la reproduction pour identifier et résoudre de manière précoce les problèmes potentiels affectant la reproduction. L’objectif de cette étude était de comparer la fertilité à l’œstrus induit de sept (07) protocoles de synchronisation des chaleurs à base de GnRH, prostaglandines et progestagènes chez des vaches laitières inséminées sur chaleurs observées. Deux cent quarante-cinq (245) vaches et génisses en anœstrus postpartum, gynéco-cliniquement intactes de race Montbéliarde (62%) et Prim’Holstein (38%) élevées dans la région de Sétif (1 080 m d’altitude, 36°11'de latitude Nord et 5°24' de longitude Est) ont fait l’objet d’une étude étalée sur trois années. La comparaison des protocoles portait sur le taux de réponse en chaleurs (TRC), le taux de gestation des vaches synchronisées (TG) confirmée par échographie à 30 jours post insémination et le taux de conception des vaches inséminées (TC) pour l’un ou l’autre des protocoles utilisés. De bonnes performances reproductives globales ont été obtenues (TRC= 63.26% ; TG=49.38% ; TC= 78.06% ; P<0.05), ce qui donnaient des résultats spécifiques à chaque catégorie de traitement utilisée: Traitements à base de PGF2α seule ou associée à la GnRH: Cent cinq (105) vaches et génisses étaient réparties en trois lots (N=35) représentées comme suit. Un lot à base de deux injections de PGF2α (lot 1) et deux lots associés à la GnRH (« GPG » lot 2 et « GP » : lot3). Cette catégorie de traitement a enregistré un TRC global de 54% en faveur du lot 1 (74%) par rapport aux lots 2 et 3 (49% vs 40% ; P= 0.431). Par ailleurs, un faible taux global de gestation (38%) a été relevé ce qui correspondait à (54.42%, 31,4% et 29% ; P= 0.00023) respectivement pour les lots 1, 2 et 3. Cependant, un meilleur taux global de conception a été recensé (69.72%) avec des taux correspondants respectivement aux lots 1, 2 et 3 (73%, 64,7% et 71,4% ; P= 0.387). Traitements à base de progestagènes: Cent quarante vaches et génisses (140) étaient réparties en quatre lots (N=35) représentées comme suit. Lot4 «CIDR+GPG», lot5 « PRID+GP », lot6 «CRESTARSO® 300UI» et lot7 «CRESTAR SO® 500 UI». De meilleures performances reproductives globales ont été relevées dans cette catégorie de traitement (TRC=70.07% ; TG=57.85% et TC= 82.65% ; P= 0.00064). De bons TRC ont été enregistrés pour les lots 4 et 7 et à un degré moindre pour les lots 5 et 6 (80,0% et 74.28% vs 60% et 66% ; p=0.01). Des TG à 30 jours post insémination étaient plus ou moins élevés (60%) pour les deux lots utilisant les implants (lots 6 et 7) par rapport aux lots 4 et 5 (57,1% et 54.28% ; P= 0.819). Par ailleurs, de meilleurs TC (71,42%, 90,47%, 91,30% et 80,76% ; P= 0.043) ont été recensés pour les quatre lots. Les meilleures performances enregistrées sont principalement observées dans les protocoles à base de progestagènes. Les Prim’Holstein et les primipares sont les moins fertiles comparativement aux Montbéliarde et les multipares avec une différence non significative. L’IV-T a eu un effet hautement significatif sur le taux de conception des femelles de la catégorie de traitement à base de progestagènes (P<0.005). Une analyse systématique d’autres facteurs sous-jacents de l’an œstrus est nécessaire avec des mesures correctives respectives. Une étude à grande échelle comparant d’autres protocoles avec d’éventuelles recombinaisons portant sur la dose et le moment d’injection des hormones serait pertinente pour améliorer de plus les performances reproductives.